Marque arrête diesel : Quelle est-elle ? Pourquoi ? Les conséquences

En 2024, plusieurs constructeurs automobiles majeurs annoncent la fin progressive de la commercialisation des véhicules diesel sur le marché européen. Cette décision n’intervient pas à la suite d’une interdiction formelle, mais résulte de l’alignement sur des normes d’émissions de plus en plus strictes et d’un recul constant de la demande.

Les autorités publiques renforcent la pression réglementaire, tandis que l’offre alternative, notamment électrique et hybride, s’étend. Les conséquences se font déjà sentir sur l’industrie, le marché de l’occasion et les filières de production liées au diesel.

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Le diesel en perte de vitesse : état des lieux du marché automobile

En une décennie, le diesel a perdu son statut de roi des routes françaises et européennes. En 2012, il équipait plus de 70 % des voitures neuves vendues dans l’Hexagone. En 2024, cette part s’est effondrée : à peine 10 % des nouvelles immatriculations en France. Jamais le diesel n’avait autant reculé, aussi bien sur les voitures particulières que sur les utilitaires.

Face à ce bouleversement, les constructeurs automobiles revoient leur copie. Les catalogues fondent à vue d’œil : nombre de marques tirent un trait sur leurs modèles diesel, même dans les gammes compactes et familiales. Désormais, trois axes structurent l’offre du neuf :

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  • essence, qui domine désormais les ventes de voitures neuves,
  • véhicule hybride et hybride rechargeable, qui gagnent rapidement du terrain,
  • voiture électrique, qui s’impose en ville et dans les centres urbains.

Sur le terrain, l’appétit pour les véhicules essence explose. L’électrique, autrefois marginale, s’impose peu à peu, portée par l’évolution des usages et la mutation des grandes marques. Renault, Peugeot, Volkswagen : tous abandonnent progressivement la motorisation diesel sur nombre de modèles. Les clients migrent massivement vers l’essence ou l’électrifié, un phénomène que les réseaux de distribution confirment chaque jour.

Ce changement de cap frappe aussi le marché de l’occasion. Les voitures diesel gardent leurs adeptes parmi les gros rouleurs ou en zones rurales, mais leur cote décline vite. En ville, la perspective de restrictions précipite le désamour. Le moteur diesel, champion des longs trajets, se retrouve désormais sur la sellette, bousculé par la réglementation, la diversité de l’offre et la nouvelle donne des automobilistes.

Pourquoi certains constructeurs tournent la page du diesel ?

Le choix d’arrêter de produire des moteurs diesel n’a rien d’anecdotique pour les constructeurs. Plusieurs facteurs pèsent dans la balance. D’abord, la demande s’effrite sans appel : le diesel ne représente plus qu’une fraction des ventes, même chez les généralistes. Volkswagen, Renault, Peugeot, Citroën : toutes constatent la même tendance et ajustent leur stratégie.

Autre frein considérable : le coût de développement. Concevoir un moteur diesel à la hauteur des dernières normes antipollution, c’est multiplier les dépenses. Systèmes AdBlue, filtres à particules, normes Euro toujours plus strictes : la facture grimpe, alors que les ventes s’amenuisent. Dans ce contexte, des groupes comme PSA Peugeot Citroën préfèrent miser sur l’électrification ou l’hybride, où la rentabilité semble plus prometteuse.

À cela s’ajoute une logique industrielle. Simplifier les chaînes de production, réduire les variantes, gagner en agilité : les usines se réorganisent, les équipes aussi. Les modèles diesel quittent les catalogues, parfois discrètement, parfois via des annonces pesées au millimètre.

L’image même du diesel se fissure. Pour les propriétaires comme pour les assureurs, la valeur résiduelle s’effondre. Les contrats d’assurance auto s’adaptent à cette nouvelle donne. Finie l’époque où le diesel incarnait fiabilité et économie : aujourd’hui, la prudence l’emporte. Les constructeurs anticipent ce basculement pour ne pas être pris de court.

Réglementations, environnement : les moteurs diesel à l’épreuve des nouvelles exigences

Le contexte réglementaire se durcit comme jamais pour le diesel. Les zones à faibles émissions (ZFE) se multiplient, en France comme ailleurs en Europe. Dans ces périmètres, les véhicules diesel les plus âgés sont bannis, identifiables par une vignette Crit’Air peu flatteuse. Objectif : limiter les émissions de gaz à effet de serre, traquer les oxydes d’azote (NOx) et les particules fines qui nuisent à la qualité de l’air.

Les normes Euro dessinent la feuille de route : après un Euro 6 déjà strict, l’arrivée d’Euro 7 relève encore le niveau d’exigence. Les constructeurs doivent intégrer des dispositifs techniques toujours plus poussés, AdBlue, filtres à particules sophistiqués, qui complexifient l’entretien et grèvent les coûts.

Quant aux restrictions de circulation, elles se précisent d’année en année. Plusieurs métropoles ferment ou vont bientôt fermer leurs portes aux voitures diesel non conformes : Paris, Lyon, Grenoble… La liste s’allonge inexorablement. Résultat, les véhicules Crit’Air 3 ou 4 voient leur valeur fondre et risquent une sortie rapide du paysage automobile.

Toutes ces contraintes dessinent une réalité difficile pour les usagers et les professionnels. Liberté de circuler réduite, risque de décote accélérée, frais d’entretien à la hausse : la mobilité diesel s’enlise face à un mur de nouvelles obligations.

voiture électrique

Quelles alternatives pour remplacer le diesel et quels bénéfices attendre ?

Face à ce changement de cap, les constructeurs accélèrent la transition vers les voitures électriques et les modèles hybrides. Ces motorisations séduisent par leur sobriété énergétique, mais aussi parce qu’elles répondent parfaitement aux nouvelles contraintes imposées aux voitures diesel. Sur le terrain, l’électrique s’impose comme la solution idéale en ville et dans les zones périurbaines, portée par des bornes de recharge toujours plus nombreuses et des batteries qui gagnent en autonomie.

Le segment hybride se décline désormais en deux grandes familles. L’hybride classique, associant moteur essence et assistance électrique, mise sur la polyvalence et la réduction de la consommation. L’hybride rechargeable, lui, permet de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres en mode zéro émission, grâce à une batterie plus conséquente. Cette technologie, adoptée aussi bien par les marques généralistes que premium, répond aux besoins de mobilité urbaine tout en laissant la porte ouverte aux longs trajets.

Pour éclairer le choix des automobilistes, voici les principales alternatives et leurs atouts :

Alternative Bénéfices
Véhicule électrique Silence, zéro émission locale, fiscalité allégée, accès ZFE
Hybride/Hybride rechargeable Polyvalence, diminution de la consommation, souplesse d’usage
Essence moderne Coût contenu, réseau dense, évolution technologique

La voiture essence n’a pas dit son dernier mot : elle reste pertinente, notamment pour ceux qui parcourent de longues distances hors des grandes agglomérations. Certaines marques explorent aussi la voie de l’hydrogène, encore en gestation mais prometteuse à moyen terme. Désormais, chaque automobiliste peut choisir une motorisation en phase avec ses besoins, son budget et ses contraintes réglementaires.

Le diesel tire sa révérence, mais la route ne manque pas de nouveaux horizons. La mobilité se réinvente, les habitudes s’adaptent, et le paysage automobile change de visage, définitivement.